mardi 17 novembre 2015

La France, ma France.

"Bonjour la France,

il y a presque 4 jours maintenant, on a presque tous vu ta belle parure de pays où rien ne pouvait nous arriver, se déchirer. J'ai eu peur, ma France, peur pour toi, peur pour mes proches, peur pour ta capitale, peur pour ta population. Il y a presque 4 jours, je t'ai senti fébrile pour la première fois depuis que je suis née. Depuis que je suis petite, mes parents, mes profs, mes amis m'ont toujours dit que tu étais forte, que nous ne risquions rien tant qu'on serait sur ton territoire. Ce dernier 7 janvier, tu avais été touchée, mais la vie avait vie repris son cours, malgré les 12 personnes qui ont été tuées et qui n'avait pas le droit de connaître un tel sort, t'as su rester debout. Et puis il y a eu ce 13 novembre. Cette fois des innocents. C'était étrange, d'entendre ma belle-famille s'affoler dans la pièce d'à côté quand je n'étais pas encore au courant des évènements qui t'avais atteint, comme en 40.

Merci d'avoir été le pays où j'ai pu apprendre à parler français, merci, France, de m'avoir tout donné, une enfance sans kalachnikov dans une belle maison parce que tu as donné l'opportunité à mes parents d'être des gens épanouis, merci, de me donner un enseignement gratuit. Merci aussi d'avoir aidé à payer l'opération de ma mère lorsqu'elle a failli mourir d'une simple appendicite. Merci de nous faire choisir ton dirigeant. C'est une chance d'être chez toi, où on ne fait pas la guerre.
Tu es prête à rester encore une fois debout ? Parce que j'ai peur, France, que cette fois ce soit la fin de la paix. J'ai peur et en même temps je suis rassurée de savoir que si ça se passe tout de même tu feras tout pour que nous sortions victorieux et que ce ne sera qu'un mauvais rêve que je raconterai à mes petits-enfants parce que tu te seras relevée.

C'est difficile de passer de "monde de merde" à "monde de merde de merde" ? Ca c'est ce que dirons les faux, ceux qui se sentent véritablement français parce qu'ils sont sous le choc et qui revendiquaient un mauvais gouvernement, une politique désorientée, un système bafoué, quand tout ça n'était pas encore arrivé. Mais cela fais quand même chaud au cœur que la population se réveille pour rester unie.

On a chacun notre avis sur la question, et pourtant on pleure tous à l'unissons nos morts en répétant les gestes de nos anciens résistants qui savaient qu'ils allaient se battre pour la liberté. Je ne m'arrêterai pas de sortir en ville par peur de ces monstres. ON ne le fera pas, c'est promis.
J'espère que grâce à nous, personne ne t'atteindra, France, mais je te jure que dans mon cas je ferai tout pour redevenir la citoyenne à part entière que je suis aujourd'hui si ça tournait mal. C'est parfois difficile à dire, mais je t'aime.
MA France, j'ai foi en toi.

Une admiratrice."

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